La vennelle
de
Paul La Menthe
"Au cours d'une étreinte, le narrateur invite sa partenaire à imaginer... Malou s'exécute et égrène un à un ses fantasmes. Elle rôde comme une chatte dans la venelle et invente des ébats avec le vieux nègre sur la véranda, le réparateur de vélo, le fumeur de joint antillais, son frère le saxophoniste, la ménagère polonaise, l'oncle libidineux... A mesure qu'elle orchestre son désir, elle scande son discours de propos de plus en plus orduriers, d'actes outranciers, de scènes humiliantes et de tableaux orgiaques. Malou délire. Insolente et solennelle." Résumé 4eme de couverture
"Les fantasmes de Malou sont innombrables. Pour elle, l'acte sexuel ouvre à chaque fois le champ d'un imaginaire familier qu'elle met en scène au gré de ses envies, de ses ardeurs, défiant tous les interdits : qu'il s'agisse d'un vieillard, d'un oncle, d'un frère, d'une femme ou même d'un animal, Malou se jette avec fureur dans les situations les plus inattendues et les plus subversives. C'est comme si elle dansait sur le fil ténu qui sépare le réel de ce monde onirique qu'elle orchestre avec une liberté inaccoutumée et dont le narrateur est le seul témoin. Un songe à peine circonscrit par l'horizon de la jouissance et qui rebondit sur le suivant, incessamment. De ces scènes orgiaques, le lecteur ne connaît que les secousses que le corps et l'âme de Malou répercutent. Il n'est pas invité à y participer, à peine toléré comme un voyeur que l'on fait semblant de ne pas remarquer. C'est un univers intime, presque clos que l'on parcourt secrètement au rythme saccadé des phrases. " Claire Mazurel
Alors La venelle est roman, très court mais ô combien excitant et bien écrit! Ce petit roman est un roman que l'on pourrait boire en une gorger, c'est certain! Si lundi après l'avoir commencé j'avais voulu le continuer, je n'ai arrêté ma lecture seulement parce que je devais me lever tôt le lendemain, et même avec cette raison il a fallu que je me batte avec moi même!
La venelle m'a donc beaucoup plu, bien que certain passage peuvent paraitre bizarre pour certaines personnes, je pense que quand on lit, on peut accepter tous les fantasmes, après bien sûr il faut aussi avoir une certaine expèrience avec le genre. L'écriture de ce livre est très sensuel et ô combien érotique! (je me répète un peu). Par exemple, la desciption d'un menuisié au travail est magnifique, et l'auteur transforme ce travail qui peut paraitre rude en quelque chose d'imminament érotique: " Il enfonce la scie en expirant bruyament. Je vois l'instrument pénétrer dans la fente. Le bruit est monté dans l'aigu, rapide, oppressant, de plus en plus accèleré, il halète, c'est comme un soleil qui va paraitre."
Et oui, et cela n'est que la description "érotisé" d'un travail du corps! Alors imaginez ce que cela donnerai avec les description des unions charnelles que l'on trouve dans tout le roman? Oui, oui, très excitantes! Je vous conseil vraiment ce livre, vous n'aurez pas de problème à le lire, et je ne pense pas que la fin peut décevoir, en tout cas, comme celle de Ma vie chez les femmes qui laissent vraiment un gout amer, ou sinon qui est un peu dur à commencer, un long enfin, bref! Ce serait une erreur de comparer ces deux romans selon moi, je pense que La venelle est clairement plus intéressant et "gouteux"
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